J’ai participé, le 15 avril 2008, aux Intellicore Tech Talks. Il s’agit d’un événement hebdomadaire organisé à Sophia Antipolis par la société Intellicore, société dans laquelle je suis en stage de fin d’études jusqu’en septembre. L’objectif des ITT est d’échanger et partager ses connaissances en proposant des conférences sur des sujets concernant les nouvelles technologies innovantes comme : Flex, WebObjects, Cocoa, référencement web, optimisation du chargement d’une page web, réseaux de neurones…
Pour cette 2ème édition, mon sujet était : « Comment utiliser l’humanité pour faire du calcul ? »
Le sujet
L’être humain est capable de prouesses inaccessibles même aux machines les plus perfectionnées. L’Homme peut écouter attentivement une conversation lorsque plusieurs personnes parlent en même temps, il sait aussi reconnaître une forme ou un mot même très déformé, plus simple encore, il est capable de reconnaître un homme d’une femme…
Il y a eu 9 milliards d’heures jouées au solitaire en 2003. Serait-il possible d’utiliser ne serait-ce qu’une partie de ce travail de réflexion pour réaliser des tâches que les ordinateurs ne savent pas faire?
Cette conférence présente différents projets permettant de mettre à profit la gigantesque puissance de calcul de l’humanité :
- Les grands projets collaboratifs : Wikipedia, Linux, les “social search engines”…
- ClickWorkers (lien) : projet expérimental de la NASA permettant d’améliorer la détection et la classification de cratères sur Mars
- Galaxy Zoo (lien) : projet permettant d’aider la science en classant les galaxies par type
- Quelques projets remarquables d’un génie dans ce domaine, Luis von Ahn :
- ESP Game (lien) (version originale de Google Image Labeler) : jeu qui exploite le “travail” effectué pour tagger les images de manière très efficace
- Peekaboom (lien) : jeu du même auteur permettant de connaître la position de tous les éléments composant les images
- ReCaptcha (lien): Les CAPTCHAs sont les images contenant un mot déformé souvent utilisées dans les formulaires pour bloquer les robots. L’Homme passe 150 000 heures par jour à résoudre ces problèmes. ReCaptcha permet de profiter de cette puissance de calcul pour améliorer le processus de reconnaissance d’écriture de livres.
En savoir plus sur la « human computation »
Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille également de regarder la présentation de Luis von Ahn aux Google Tech Talks en 2006 :
J’ai fait cette conférence dans le but de partager mes connaissances, mais aussi d’apprendre. Si vous avez des idées, des remarques, des questions… elles sont bien sûr les bienvenues! Le débat continue dans les commentaires ci-dessous…
Merci Camille pour votre commentaire sur mon blog, qui m’a permis de découvrir Galaxy Zoo et ClickWorkers.
Pour ma part je ne vous suis pas sur l’idée que les projets collaboratifs du genre Wikipedia ou Linux s’apparentent à du « calcul », du moins tant qu’on aura aucune idée sur la manière de programmer un auteur ou un programmeur , qui sont déjà des gens ayant suivi une formation avancée.
Par contre dans les applications tournant autour de la reconnaissance d’images, on utilise véritablement une faculté de base du cerveau humain « lambda » qui écrase les meilleurs algos existants.
Puisque nous avons créé l’informatique pour compenser le manque de rigueur, de précision ou de déterminisme de notre cerveau, pourquoi espérer que les ordinateurs soient capables de tout faire ? Ce que je trouve remarquable dans ces projets, c’est qu’ils montrent la puissance de la complémentarité homme+machine, une approche qui me parait désormais plus prometteuse que l’ « intelligence artificielle ».
Merci Camille pour votre commentaire sur mon blog, qui m’a permis de découvrir Galaxy Zoo et ClickWorkers.
Pour ma part je ne vous suis pas sur l’idée que les projets collaboratifs du genre Wikipedia ou Linux s’apparentent à du « calcul », du moins tant qu’on aura aucune idée sur la manière de programmer un auteur ou un programmeur , qui sont déjà des gens ayant suivi une formation avancée.
Par contre dans les applications tournant autour de la reconnaissance d’images, on utilise véritablement une faculté de base du cerveau humain « lambda » qui écrase les meilleurs algos existants.
Puisque nous avons créé l’informatique pour compenser le manque de rigueur, de précision ou de déterminisme de notre cerveau, pourquoi espérer que les ordinateurs soient capables de tout faire ? Ce que je trouve remarquable dans ces projets, c’est qu’ils montrent la puissance de la complémentarité homme+machine, une approche qui me parait désormais plus prometteuse que l’ « intelligence artificielle ».
excellente presentation et sujet tres interessant.
bravo!
excellente presentation et sujet tres interessant.
bravo!
Passionnant comme sujet… et rassurant de savoir que les machines n’ont pas encore dépassé l’Homme ! :D
Passionnant comme sujet… et rassurant de savoir que les machines n’ont pas encore dépassé l’Homme ! :D
On pourrait ajouter encore Foldit. http://www.internetactu.net/2008/05/20/les-joueurs-au-secours-de-la-science/
Et certainement bien des applications utilisant le turc mécanique d’Amazon.
On pourrait ajouter encore Foldit. http://www.internetactu.net/2008/05/20/les-joueurs-au-secours-de-la-science/
Et certainement bien des applications utilisant le turc mécanique d’Amazon.
Tres interressant
merci !!!
Tres interressant
merci !!!